Attention, en santé aussi l’enfer Big Brother est pavé de bonnes intentions.
En Juin dernier Axa lançait “Pulsez votre santé avec AXA” un jeu concours promettant des trackers santé à qui souscrirait bon pied bon oeil une assurance, assortis de bons cadeaux à qui rapporterait le bon nombre de pas…
Ou comment se voir perdre quelques bons degrés de libertés à l’horizon…
Pour info
“Parmi ceux qui ont le plus d’intérêts à acheter les données personnelles stockées et vendues par les géants de l’informatique grand public figurent en première ligne les assurances santé, qui disposent grâce aux technologies de médecine personnalisée d’une base d’informations sans précédent sur les comportements individuels des clients qu’ils doivent assurer, et qu’elles ont donc intérêt à influencer par une forme de chantage à l’assurance.
Ceux qui refuseront de voir leur activité surveillée pour vérifier qu’ils ne font rien de dommageable pour leur santé paieront plus cher leur assurance, voire n’y accéderont plus. Ou de façon plus pernicieuse, ceux qui accepteront de porter des objets connectés qui permettent à l’assurance de vérifier leur comportement auront le droit à des réductions tarifaires, mais devront alors s’interdire le moindre écart de conduite pour continuer à bénéficier des remboursements prévus au contrat. C’est ainsi la liberté individuelle qui risque de se dissoudre dans la mode du “quantified-self”.
Guillaume Champeau, “Ça y est, Axa conditionne un avantage santé à un objet connecté”
Oui…
“Et les libertés individuelles ? Ne pas s’en occuper au motif que l’individu est volontaire pour offrir les données de son corps à son assureur, via son smartphone ? Le respect de la vie privée est-il compatible avec une nouvelle « médecine » (personnalisée et numérisée) véhiculée par les géants du marché, Axa, Apple, Nike et leurs concurrents ? Où sont, ici, les puissances publiques, les responsables politiques ?”
Jean-Yves Nau, “Offrez votre corps à Axa, Apple, Nike etc.”,